Introduction
Le marketing et l’innovation sont à ce jour au centre du développement des entreprises.
Avec l’évolution du numérique, plusieurs webmarketers multiplient les stratégies sur Internet pour réaliser leurs objectifs et parviennent à conclure que l’on pourrait se passer des techniques traditionnelles et se satisfaire des résultats. Et depuis bientôt une dizaine d’années, que n’a-t-on pas entendu de ces prophéties autoréalisatrices, annonçant la disparition prochaine des magasins physiques ; Et aussi, la fermeture de plusieurs banques dans quelques années selon le Dr. Claudel NOUBISSIE ? S’il ya lieu de confirmer qu’Internet permet d’augmenter le chiffre d’affaire de l’entreprise, il n’en demeure pas moins nécessaire, voir même urgent de préciser qu’il présente ses limites car, d’un contexte de marché à l’autre, le marketing traditionnel occupe encore une place prépondérante dans la stratégie globale de l’entreprise.
Le taux de conversion est-il un indicateur important ?
Chaque secteur d’activité a ses propres spécificités et par extension, un taux de conversion moyen qui lui est propre. La question de passer de la boutique physique pour le ‘‘Tout digital’’ est donc à nuancer. Selon de récentes études, en 2019, le taux de conversion moyen sur un site e-commerce serait de 3% (tous secteurs confondus) par rapport aux années précédentes où il se situait entre 01 et 02%. Les sites marchands les plus performants et à la stratégie parfaitement rodée avoisinent les 20% de conversion. Dans les boutiques physiques, ce taux remonte à 68% voire même 80%. Ces chiffres peuvent varier d’une activité à l’autre ou d’un contexte à l’autre.
Le choix de la stratégie dépend du contexte de marché
En France par exemple, l’existence et la crédibilité d’une entreprise se réfèrent à son site web.
Au Cameroun, beaucoup de publications sur facebook sont encore perçues au comme des fakes. Les consommateurs croient à ceux qu’ils voient physiquement ; cela a été l’une des difficultés pour compagnies de e-commerce obligées de faire payer à la livraison.
Internet sert à établir le premier contact avec le client. Ce premier contact se solde toujours par la négociation en face to face car, les bonnes négociations aboutissent facilement en face à face.
Les plateformes e-commerce ne pourraient totalement remplacées les espaces physiques.
Des entreprises locales et plus particulièrement les banques et les opérateurs de téléphonie mobile ont opté pour une bataille de positionnement stratégique en cherchant coûte que vaille à occuper tous les espaces, que ce soit en outdoor oui sur internet ; Malgré toutes actions, elles ont déployé d’normes ressources pour des actions de proximité par exemple en zone universitaire où nombreuses sont celles qui ont bâti une notoriété.
Si l’on venir à confirmer que les plateformes e-commerce viennent à remplacer les boutiques physiques, il faudra trouver des équations pour convaincre le client de mouton à passer sa commande sur une plateforme e-commerce et attendre la livraison sur place ?
L’objectif du tunnel de conversion tout comme autres actions de communication menées sur les médias classiques finissent par conduire la majorité des clients vers le lieu physique où ils viennent faire les longues files en attente du service proposé, malgré la peine qu’ils peuvent endurer.
N y-a-t-il pas nécessité de combiner les deux ?
Les chiffres évoqués plus haut justifient la nécessité pour le marketer qui, en optant d’être efficient doit absolument intégrer la stratégie digitale dans la stratégie traditionnelle pour construire ce que l’on appellera désormais »Stratégie globale de l’entreprise », pour l’optimum de performance.
Si le marketing et la vente peuvent être perçus comme un art, il faut relever qu’un ensemble de techniques acquises par une formation professionnelle et qualifiante permettrait aux pratiquants d’exceller dans cette profession.
Quel budget faudra t-il mettre sur le digital pour atteindre les résultats comparés à ceux de la boutique physique ? Telle est la question à se poser pour s’engager dans le ‘‘Tout digital’’, dans un contexte particulier qu’est le Cameroun.
Conclusion
Tout comme avec l’avènement de l’informatique qui a permis d’automatiser les tâches sans remplacer les métiers, le digital doit être perçu comme l’outil de révolution et d’accélération des processus, offrant une valeur ajoutée sans également remplacer les métiers.
A chacun de savoir s’en servir sans oublier que le marketing traditionnel reste et demeure la sauce de la vielle marmite et ne saurait être balayé du revers de la main pour le ‘’Tout digital’’.
D’un contexte à l’autre ou d’une activité à l’autre, il faut savoir analyser les opportunités, définir et gérer rationnellement son budget pour atteindre ses objectifs de performance.
Bonne lecture et merci de votre contribution